Vanadzor - Dilijan - Sevan - Noratus - Hermon

La journée commence par un départ matinal à travers les vallées boisées du Tavush, en direction de Dilijan, petite ville lovée au creux des montagnes du parc national. Ici, tout respire la douceur : l’air pur, les forêts centenaires aux feuillages profonds, les rivières chantantes qui serpentent entre les collines. Dilijan, surnommée la « Suisse arménienne », offre un visage calme et accueillant de l’Arménie. Nous commençons par une une courte flânerie dans le quartier historique de Sharambeyan, soigneusement restauré dans le style du XIXᵉ siècle. Les maisons traditionnelles, aux balcons sculptés et aux façades de bois, se succèdent le long des ruelles pavées. Ici, les échoppes d’artisans proposent céramiques, tissages et broderies ; les galeries d’art exposent peintures et sculptures inspirées des paysages alentour.Puis, changement de décor : cap vers la région du Guegharkunik. La route vous emmène peu à peu vers l’un des lieux les plus emblématiques d’Arménie : le lac Sevan, immense miroir d’altitude posé à près de 1900 mètres, encerclé de montagnes, est l’un des plus grands lacs d’eau douce de haute montagne au monde. Sur sa presqu’île escarpée trône le monastère de Sevanavank, bâti au IXe siècle. Il fut autrefois un centre monastique austère, réservé aux pénitents. Aujourd’hui, il offre au voyageur une vue à couper le souffle : l’azur du ciel se confond avec les eaux scintillantes, et les toits en cône noir se détachent comme des veilleurs solitaires. Promenade en bateau sur le lac.

Déjeuner.

L’après-midi, poursuivant le long des rives du Sevan, vous atteindrez le cimetière de Noratus, un lieu d’une intensité visuelle et spirituelle unique. Il s’agit du plus grand ensemble de khachkars d’Arménie : plus de 800 croix de pierre sculptées, disséminées dans une vaste prairie. Les khachkars sont des stèles funéraires typiquement arméniennes, gravées de croix centrales accompagnées de motifs floraux, géométriques ou narratifs. Elles ne sont pas seulement des tombes, mais de véritables témoignages de foi et d’art populaire, inscrits dans la pierre depuis le IXe siècle. À Noratus, certaines sont richement ornées de vignes, soleils, scènes de la vie quotidienne ou symboles célestes. D’autres, plus austères, émeuvent par leur simplicité. Ce champ de pierres silencieuses semble murmurer les prières d’un peuple enraciné dans sa terre et son histoire. La route quitte ensuite les rives du Sevan pour grimper vers le col de Selim, à 2410 mètres d’altitude. C’est ici que passe une ancienne branche de la Route de la Soie, et en son sommet se dresse encore le caravansérail de Selim, construit au XIVe siècle par le prince Chesar Orbelian. Cet édifice de pierre sombre, aux arcs massifs et aux stalles creusées dans les murs, abritait autrefois les caravanes venues d’Iran, d’Iran ou d’Asie centrale. L’intérieur, frais et obscur, évoque les haltes des marchands, les sabots des chevaux, les murmures échangés à la lumière des torches.

Installation, dîner et nuit à Hermon.