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Le matin, participation à une initiation avec un musicien local pour apprendre à jouer du duduk, un instrument en bois d’abricotier typique de l’Arménie, classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Cet instrument aux sonorités douces est souvent utilisé pour des mélodies nostalgiques, évoquant la profondeur de la culture arménienne. Puis départ vers Garni. Visite du temple du soleil de Garni et de la gorge basaltique. Découverte du temple de Garni. Le temple de Garni, perché sur un promontoire surplombant les gorges de l’Azat, est le seul temple païen d’Arménie ayant survécu à l’avènement du christianisme au IVe siècle. Construit au Ier siècle sous le roi Tiridate Ier, ce sanctuaire hellénistique dédié au dieu du soleil Mihr est un rare exemple d’architecture gréco-romaine dans le Caucase. Ses colonnes ioniques, son plan rectangulaire et sa frise sculptée témoignent d’une grande finesse d’exécution. Reconstruit après un séisme en 1679, il a été entièrement restauré au XXe siècle. Le site comprend également les vestiges d’un palais royal, un bain romain aux mosaïques très bien conservées, et les fondations d’églises chrétiennes plus tardives. La visite permet de comprendre la transition religieuse et culturelle de l’Arménie antique, entre héritage païen et adoption du christianisme comme religion d’État. Puis participation à un atelier de fabrication du Lavash, un pain traditionnel arménien. Apprenez à pétrir la pâte et à la cuire dans un four en argile appelé tonir. Vous partagerez ce pain frais avec du fromage local et des herbes, un véritable délice traditionnel.
Déjeuner.
L’après-midi, route vers Gueghard. Découverte du monastère classé UNESCO. Perché dans une gorge spectaculaire, le monastère de Gueghard est l’un des joyaux spirituels et architecturaux de l’Arménie médiévale. Son nom complet, Gueghardavank, signifie « monastère de la Lance », en référence à la relique sacrée qui y fut conservée : la lance qui aurait percé le flanc du Christ, rapportée selon la tradition par l’apôtre Thaddée. Le complexe remonte au IVe siècle, mais la plupart des structures visibles aujourd’hui datent des XIIe et XIIIe siècles. Il est célèbre pour ses chapelles troglodytiques creusées à même la montagne, une prouesse technique et spirituelle qui témoigne de la ferveur des bâtisseurs arméniens. À l’intérieur, vous découvrirez : une nef principale avec des colonnes massives sculptées dans le roc, souvent enveloppées d’ombres mystiques, des bas-reliefs en croix (khatchkars) taillés directement dans les parois, des chapelles secondaires à l’acoustique surprenante, utilisées pour le chant liturgique, un panorama impressionnant sur les gorges de la rivière Azat et les falaises environnantes. L’atmosphère est unique : fraîcheur, silence, lumière tamisée, résonance des voix. Geghard incarne l’alliance entre nature et foi. Vous poursuivez la route vers le réservoir d’Azat, lac artificiel lové entre collines volcaniques et pâturages paisibles. Le paysage, marqué par des contrastes de roche sombre et d’eau claire, est propice à une courte pause avant de rejoindre la capitale. Arrivée à Erevan. Temps libre pour la visite d’Ardean – magasin de souvenir (soit le lendemain dans la matinée). Participation à la marche commémorative vers le Mémorial du Génocide (Tsitsernakaberd). Le 24 avril, journée de mémoire et de recueillement, des milliers d’Arméniens et de visiteurs venus du monde entier empruntent la marche solennelle vers le Mémorial du Génocide arménien, érigé sur la colline de Tsitsernakaberd. Ce monument, sobre et puissant, se compose d’un cône brisé symbolisant la douleur et la perte, entourant une flamme éternelle où chacun dépose des fleurs en hommage aux victimes de 1915. Tout au long de la marche, l’atmosphère se charge d’émotion et de respect : familles, jeunes et anciens avancent, portés par le souvenir et la solidarité. Autour du monument, les douze stèles inclinées et la haute flèche qui se dresse vers le ciel, symbole de renaissance et d’espérance pour l’avenir du peuple arménien. Cette marche est plus qu’un simple itinéraire : c’est un moment de communion, de mémoire et de dignité, où l’histoire douloureuse devient une force d’unité et un témoignage pour les générations futures.
Dîner et nuit à Erevan
Dès :
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