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L’âme du Portugal s’est élancée à la conquête des océans, mais elle a toujours gardé une boussole pointée vers le Ciel. Plus qu’une simple nation de grands navigateurs, le Portugal est une terre pétrie de foi, un sanctuaire à ciel ouvert où l’écho des miracles résonne encore sur les falaises de l’Atlantique et où les pas des saints dessinent encore les chemins de pèlerinage.
Des ruelles de Lisbonne aux collines de Fátima, chaque pierre, chaque église, chaque tradition raconte une facette de cette histoire chrétienne unique, un dialogue ininterrompu entre Dieu et son peuple. Partir au Portugal, c’est lire cet Évangile populaire, une catéchèse vivante qui continue d’inspirer les pèlerins du monde entier.
Le monde entier le connaît comme Saint Antoine de Padoue, mais c’est bien à Lisbonne, au pied de la majestueuse cathédrale Sé, qu’il a vu le jour vers 1195. Avant de devenir ce prédicateur franciscain de génie, il était Fernando Martins de Bulhões, un jeune noble portugais. Marcher dans le quartier de l’Alfama, c’est retrouver les racines de sa vocation. L’église qui lui est dédiée, érigée sur le lieu même de sa naissance, est un cœur battant de dévotion populaire. Chaque 13 juin, la ville s’embrase pour célébrer son saint, rappelant que ce docteur de l’Église, avant d’appartenir au monde, est d’abord un enfant du Portugal.
Au cœur du Portugal médiéval, une reine a laissé une empreinte indélébile de charité et de paix : Sainte Élisabeth du Portugal (Isabelle d’Aragon), épouse du roi Denis Ier. Perchée sur les hauteurs de Coimbra, l’ancienne capitale, elle est la figure de la foi agissante. Célèbre pour sa dévotion envers les pauvres, elle est l’héroïne du « miracle des roses ». Surprise par le roi alors qu’elle transportait du pain pour les démunis dans son tablier en plein hiver, elle affirma ne porter que des roses. Devant l’insistance du roi, elle ouvrit son giron d’où s’échappèrent de magnifiques roses, à la stupéfaction de tous. Sa sépulture, au monastère de Santa Clara-a-Nova à Coimbra, continue d’attirer ceux qui cherchent l’inspiration dans sa vie de service et de foi.
Pour comprendre la ferveur qui anime des lieux comme Fátima ou Nazaré, il faut remonter aux origines même du Portugal. Dès sa fondation au XIIe siècle, le premier roi, Afonso Henriques, consacra son tout nouveau royaume à la Vierge Marie, lui donnant le nom de Terra de Santa Maria (Terre de Sainte Marie). Cette consécration n’est pas un simple fait historique ; elle est l’acte fondateur d’une relation intime et nationale avec la Mère de Dieu. Les siècles suivants verront cette dévotion s’exprimer dans l’art, les fêtes populaires et dans le nom d’innombrables églises. Les grands miracles et apparitions qui jalonneront l’histoire du pays ne sont pas des événements isolés, mais des confirmations de cette alliance originelle.
Cette relation spéciale avec la Vierge s’est manifestée de manière spectaculaire à différentes époques. À Nazaré, c’est une légende médiévale qui scelle le pacte. En 1182, le chevalier Dom Fuas Roupinho, sauvé d’une chute mortelle du haut de la falaise par son invocation à Notre-Dame, fit bâtir une chapelle en signe de gratitude. Ce lieu est devenu un symbole de la protection maternelle et immédiate de Marie. Plus près de nous, à Fátima en 1917, la Vierge choisit de nouveau la terre portugaise pour délivrer au monde un message de paix et de conversion par l’intermédiaire de trois jeunes bergers. Fátima et Nazaré, bien que très différents, sont deux visages de la même foi : la certitude pour le peuple portugais d’être veillé et aimé par la Vierge Marie.
Marcher au Portugal, c’est donc bien plus qu’une simple visite. C’est un pèlerinage à travers l’histoire d’une nation dont la foi a non seulement bâti des monastères et des cathédrales, mais a aussi façonné l’âme de son peuple.
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