Né en 272 ou 273 à Naissus, Flavius Valerius Constantinus, plus connu sous le nom de Constantin Ier, est le fils de Constance Chlore, un officier de haut rang, et de Hélène. Son éducation, sous le règne de l’empereur Dioclétien, se déroule dans un Empire romain instable, où son père le prépare à régner grâce à une solide formation militaire et politique.
En 306, après la mort de son père, Constantin est proclamé empereur à Eboracum (York, en Angleterre). Sa victoire décisive à la bataille du Pont Milvius en 312 contre Maxence marque un tournant. Selon la tradition, Constantin aurait eu une vision divine d’une croix, présageant sa victoire. Ce triomphe lui permet de prendre le contrôle de l’Italie et de l’Occident. En 324, après sa victoire sur Licinius, il devient le seul maître de l’Empire romain, unifiant l’Empire pour la première fois en 40 ans.
En 330, Constantin fonde Constantinople, également appelée la « Nouvelle Rome« , sur les ruines de Byzance. Située entre l’Europe et l’Asie, cette nouvelle capitale joue un rôle clé dans le commerce et la défense de l’Empire. Elle devient rapidement un centre politique et culturel majeur.
Constantin met en place de nombreuses réformes. La première réforme est une réforme militaire: Constantin remplace les légions traditionnelles par des unités plus petites et mobiles, appelées comitatenses, pour une défense plus efficace.
Ensuite, en terme de réformes politiques et économiques, il met un terme au système de gouvernement partagé, la Tétrarchie entre quatre empereurs, et instaure une succession héréditaire. Puis, il introduit une nouvelle monnaie, le solidus, pour stabiliser l’économie de l’Empire.
Sa réforme fiscale est la réduction des taxes pour les agriculteurs.
Les réformes législatives sont le repos dominical et l’affranchissement des esclaves.
Ces réformes contribuent à une stabilité inédite dans l’Empire romain.
Constantin est souvent considéré comme le premier empereur chrétien. Sa victoire au Pont Milvius en 312 marque un tournant spirituel, qu’il attribue à une intervention divine. Dès lors, il soutient la religion chrétienne, bien que le pourcentage de chrétiens dans l’Empire reste faible (environ 5 à 10% de la population).
Constantin reçoit le baptême en 337, sur son lit de mort, par Eusèbe de Nicomédie. Ce choix tardif suscite des controverses. Certains y voient une précaution spirituelle pour être purifié de ses péchés, tandis que d’autres remettent en question la sincérité de sa foi, arguant qu’il aurait utilisé le christianisme à des fins politiques pour renforcer l’unité de l’Empire.
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